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NAMA/NMM ciment

NAMA Ciment

L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME) a lancé une initiative destinée à engager le secteur cimentier tunisien dans un programme volontaire d’atténuation des émissions de GES. Cet effort est appuyé par le Ministère de l’Environnement allemand à travers la Coopération Allemande au Développement (GIZ).

A cet effet, une étude approfondie qui analyse l’état des lieux dans le secteur cimentier et propose un mécanisme d’atténuation des émissions de GES a été réalisée. Le gouvernement tunisien travaille actuellement à la planification de la mise en œuvre du mécanisme.

Le mécanisme proposé vise à lever les différents obstacles à la mise en œuvre de mesures d’atténuation de GES dans le secteur cimentier, et à promouvoir l’investissement dans des technologies moins intensives en carbone.

Le mécanisme a été développé dans une optique d’intégration dans l’un des nouveaux mécanismes de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), tels que les NAMAs et le Nouveau Mécanisme de Marché (NMM).

Le secteur cimentier tunisien

L’industrie du ciment regroupe neuf cimenteries. En 2012, la production du ciment a atteint 7,9 millions de tonnes et sa consommation d’énergie finale a atteint 740 ktep : 53,2% pour le pet coke, 28,4% pour le gaz naturel, 11,3% pour l’électricité, 4,9% pour le fuel lourd, 1,7% pour le charbon minéral et 0,7% pour les grignons d’olive.

Le ciment est aussi un secteur important du point de vue émission de GES. Les émissions dues à la consommation d’énergie proviennent des émissions directes générées par la combustion énergétique et les émissions indirectes générées par la consommation d’électricité.

Avec 6,4 MteCO2 émis en 2012 et une intensité carbone de 0,810 teCO2/t ciment (dont 55% dues aux procédés, 35% imputables à la consommation d’énergie thermique, et 10% « indirects » découlant de la consommation d’électricité provenant du réseau.), le secteur cimentier est responsable d’environ 10% des émissions de GES.

Les actions d’atténuation

Les actions d’atténuation concernent l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les énergies alternatives. Par rapport au scénario de référence, ces actions ont été retenues sur la base de la prise en considération de cinq critères : i) la faisabilité technique, ii) les possibilités de réduire la consommation d’énergie, iii) les possibilités de réduire les émissions de GES, iiii) l’évaluation du coût d’investissement et iiiii) l’implication des aspects réglementaires et institutionnels.

Les échanges avec les cimentiers tunisiens ont permis d’identifier un potentiel d’atténuation des émissions de GES dépassant les 8 MteCO2 sur toute la période 2014-2020, à travers la mise en œuvre de quatre types de mesures d’atténuation :

  • Les actions d’efficacité énergétique, qui permettraient de réduire les émissions de GES de l’ordre de 1,7 MtCO2e sur la période 2014-2020 ;
  • Les énergies renouvelables, et plus particulièrement l’éolien, qui présentent un potentiel d’atténuation d’environ de 2,5 MtCO2e;
  • Une meilleure segmentation du marché du ciment, selon la demande, qui permettrait de réduire le ratio clinker/ciment, mobilisant ainsi un potentiel d’atténuation de l’ordre de 1,2 MteCO2;
  • La co-incinération (utilisation de déchets comme combustibles), qui pourrait mobiliser un potentiel d’atténuation de l’ordre de 2,6 MteCO2.

La réalisation des mesures incluses dans ce scénario d’atténuation engendrerait une baisse de l’intensité carbone, qui passerait de 0,793 teCO2/t ciment produit selon le scénario tendanciel à l’horizon 2020 à 0,626 teCO2/t ciment produit, soit une baisse de 21%.

Evolution des émissions de GES